Epaney est une commune typique de la Plaine de Caen-Falaise. Le village traditionnel comporte deux parties: Fontaine près d’une source, rare dans cette contrée, et le bourg groupé autour de son église et d’une mare qui recueille les eaux de ruissellement. Tous les bâtiments ont été construits en pierre calcaire (moellons et pierres de taille) et couverts de tuiles plates.
Au début du 19ème siècle, la population culmina à plus de 720 habitants grâce à un artisanat très actif: celui de la bonneterie, complément heureux d’une agriculture routinière.
Jusqu’au milieu du 20ème siècle, Epaney s’est affaibli : fin de l’artisanat, fermeture de tous le commerces (cafés, épicerie, charcuterie), départ du curé. Déclin dramatique lors des Guerres mondiales; 31 soldats périrent pendant la première et encore 3 en 1939-40. La Libération de la commune par l’armée canadienne fit des dégâts matériels limités mais 11 civils furent victimes de la barbarie nazie et des combats. Au total, avec 45 morts par rapport à une population de moins de 300 habitants, Epaney fut l’une des communes les plus durement touchées dans la région.
En 1975, Epaney ne comptait plus que 270 habitants mais depuis une quarantaine d’années, la situation s’est renversée: le nombre d’habitants a presque doublé (524 en 2016). Un 3ème quartier a été construit: la Maison blanche. Sept agriculteurs résistent, ils ont modernisé leurs exploitations et les ont agrandies sur les communes voisines mais aujourd’hui la plupart des habitants travaillent à l’extérieur (Falaise et Caen principalement).
Le dynamisme se manifeste de plusieurs manières: réalisation de l’assainissement collectif, «foire à tout» du 1er mai, fleurissement récompensé par un panneau 2 fleurs, bibliothèque, associations actives (patrimoine, chasseurs, anciens ) .
En 2016, il a été bâti une nouvelle mairie et une école à 3 classes pour la joie des enfants d’Epaney…et des voisins.